Mascarade, maquillage & Ensor

Tout au long de l’histoire, souvent avec quelque méfiance à son égard, on a comparé le maquillage au port d’un masque et à la volonté de cacher son vrai visage. James Ensor, fin observateur et critique du monde et des gens qui l’entouraient, reconnaissait leurs incertitudes et leur fausse coquetterie. À partir de 1888, Ensor se sert souvent de masques, de vêtements et d’accessoires comme instruments ambigus de démasquage : une manière de révéler la vraie nature et les sentiments profonds de ses créatures masquées. L’œuvre d’Ensor conduit à des questions universelles : pourquoi portons-nous des masques ? Pourquoi l’être humain a-t-il si peur de vieillir manifestement ? Comment répondre à des idéaux de beauté en constante évolution et impossibles à atteindre ?

Le maquillage et la beauté, devenus une industrie qui brasse plusieurs milliards, placent l’être humain face à l’évanescence de son physique, à ses imperfections imaginaires et à ses peurs existentielles. Mais, à l’instar de la peinture, le maquillage est également une forme d’expression personnelle, d’expérimentation artistique, de joie et de liberté. Mascarade, maquillage & Ensor explore le lien étroit qui relie le maquillage à de nombreux aspects de notre condition humaine.

Le MoMu s'associe à la plateforme emblématique d'art, de beauté et de culture Beauty Papers pour présenter les œuvres de make-up artists et photographes contemporains de premier plan dans trois nouvelles installations vidéo explorant les thèmes clés de l'œuvre d'Ensor sous l'angle de la beauté d'aujourd'hui.

Avec des œuvres de James Ensor, Issy Wood, Cindy Sherman, Tschabalala Self, Genieve Figgis, Harley Weir, Julien d'Ys, Inge Grognard, Peter Philips, Martin Margiela, Christian Lacroix, Walter Van Beirendonck, Cyndia Harvey, Thomas de Kluyver, Lucy Bridge, Eugene Souleiman, Éamonn Freel, Bruce Gilden et bien d'autres encore.

À l'occasion de l’exposition, l'ouvrage Masquerade, Make-up & Ensor est en vente dans la boutique du MoMu.